Dimanche 3 mai 2009 à 21:08
C'est fou. On n'a de cesse de constater à quel point les choses sont mal faites. Ces choses, je les résumerais en la vie, et pourtant, elle nous étonne tant, nous éblouit tellement parfois. J'ai du mal à avoir les idées claires. Plus déterminée que jamais, mais plus fatiguée que jamais aussi hélas. Et il y a toujours ces choses qu'on sait, mais qu'on ne veut voir. On y pense parfois, mais on oublie vite, on ne veut pas y penser. Pas maintenant. On aura bien assez de temps pour se morfondre. On aura des litres de larmes à verser, alors plus tard. Et puis, parfois, on insiste, on se force à y penser, à en parler. On ne peut plus passer à coté. Et ça hante. Ca me hante depuis notre conversation. On veut l'éviter, on veut durer. Mais on ne résistera pas à la distance. Trop loin, trop longtemps. On voudrait y croire quand même, mais restons raisonnables. Si je dois passer trois ans à des centaines kilomètres, voire à l'autre bout de la France, l'illusion est vaine, et la rupture inévitable. L'un regrettera beaucoup, pense ne jamais retrouver mieux ni même aussi bien. L'autre aussi, mais l'autre aura besoin d'un temps considérable pour s'en remettre; s'il y parvient. Alors que l'un, tristement, tournera la page. J'ai notre avenir entre les mains. C'est insupportable de porter ce fardeau. Mes résultats aux concours nous diront si l'on peut y croire encore, ou s'il n'y a plus rien à faire. La pression est énorme, les larmes presque permanentes. Et plus je travaille pour ces concours, plus je nous sauve. Et si mes efforts ne suffisent pas, j'aurai passé encore moins de temps avec lui. Je n'aurais pas pensé porter un poids si lourd un jour.