Vendredi 11 avril 2014 à 15:47

L'eau a coulé sous les ponts. La distance a disparu. La routine s'installe mais tout va bien. On se sépare de nos affaires. On déménage.

L'aventure commence dans moins d'un mois. L'avenir nous dira si l'on a eu raison ou pas. Mais je pense qu'on ne le regrettera pas.

Jeudi 1er décembre 2011 à 21:00

Je suis lasse, je crois. Et impatiente.

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/DSCF5302.jpg
Le temps passe, on évolue. Nos envies et nos besoins aussi. Le temps passe et il me devient insupportable de ne pas être avec toi.  Parfois, j'ai envie de tout laisser pour te rejoindre. Sur un coup de tête. Mais à quoi bon. Encore une bonne année doit s'écouler. 
J'aurais voulu passer à l'étape suivante. La vitesse supérieure. Qu'on habite ensemble et laisser s'installer la routine. Mais pas trop non plus. Pour sûr, à présent il n'y a pas de routine. Nous n'avons que le meilleur, ou presque. Les absences, puis des retrouvailles intenses. J'aurais aimé profiter de tout ce à quoi j'ai accès avec toi. Partager plus de choses. Le quotidien. Te faire de bons petits plats. Que tu me rejoignes au lit tous les soirs. Mais au lieu de ça, il me faut prendre mon mal en patience, et attendre. Encore et toujours.
Le temps passe, Noël approche. Il fait de plus en plus nuit, et de plus en plus froid. Je suis seule chez moi. Sans toi. Et je suis lasse.

Oostende, Belgique .

Mercredi 13 avril 2011 à 20:03

Les lendemains qui chantent


Nous y sommes

Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis  cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance, nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des  fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes. Mais nous y  sommes. A la Troisième Révolution.Qui a ceci de très différent des deux premières ( la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature , épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est  clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi ou crevez avec moi

Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance. Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons  ce charbon tranquille
récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer.
Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons  encore.

Fred Vargas


Dimanche 20 février 2011 à 22:38

    
___' Ecartelé entre bons et mauvais instincts dont le sexe et la thune tiennent les rênes, tiré vers le haut par une incompréhensible soif de pureté, précipité vers le bas par une naturelle concupiscence, rapace par peur de manquer, généreux par inconscience ou intérêt, un jour blanc, un jour noir, oui, l'homme est un inconnu pour lui-même. Comme il n'existe que par le regard bienveillant de l'autre, il ne se sent jamais vu et aimé comme il le voudrait. Et, croyez-moi, s'il pouvait entendre ce qui se dit autour de son cercueil, sa solitude serait plus profonde encore. '
 
Un amour de déraison, Janine Boissard .

Mercredi 24 novembre 2010 à 20:57

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/1004362.jpgJ'ai l'impression d'avoir 15 ans putain. Le coeur qui bat. La tête ailleurs.

Lundi 22 novembre 2010 à 20:41

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/1004243.jpgLoch Lomond _ Ecosse

Lundi 22 novembre 2010 à 20:35

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/1004253.jpg
Tourments.
& Déprime Hivernale.

Vendredi 28 mai 2010 à 22:40

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/papaetmoiniglolandaout94.jpg
On se passera de commentaires je crois.

J'arrive pas à me faire à l'idée qu'il ne sera plus là pour mon mariage, et qu'il ne m'amènera pas devant le maire. C'est comme si tout disparaissait autour. Le vide s'installe. Tout devient pale, fade et sans intérêt.Je suis vide. Plus d'envie, tout me laisse indifférente. Il n'y a que ce gouffre omniprésent. La vie n'a plus d'intérêt. J'avais hâte de quitter la prépa pour pouvoir bricoler avec lui. J'voulais qu'il me transmette plein de choses. J'ai encore tant à apprendre de lui. Maintenant, il est toujours là, mais inconscient. La plupart du temps, le regard vitreux, ses lèvres bougent mais il ne sort aucun son. J'en peux plus putain. Je suis faible. On ne peut avoir que très rarement des discussions sensées. Il est ailleurs. Dans son monde. A l'hotel comme il nous dit. Il faut qu'il rentre, qu'il aille travailler. On n'est jamais assez préparé. Trop rapide, trop dur, trop tôt.  58 ans bordel. Tu bosses toute ta vie, et juste avant d'arriver à la retraite, le cancer te ronge les os. Ca parait tellement injuste. Pourquoi les gens disent que la vie est belle, alors qu'elle t'enlève toujours ce que tu as. Sans pitié, sans justice Je ne comprends pas que l'humanité ne soit pas déjà suicidée, ou alors le fait-elle à petit feu en détruisant la planète..

Samedi 9 janvier 2010 à 14:12

http://nothinglasts.cowblog.fr/images/1003156.jpgJe refuse qu'on se laisse abattre par la peur de l'avenir. Je refuse de penser à une fin, quand la veille on parlait de mariage et d'enfants. Je refuse de tout arrêter avant même d'avoir commencer à se battre. Fuir les difficultés et contourner les obstacles.
      
Je refuse de te quitter. De penser à d'autres. Je refuse de continuer ma vie sans toi. Je refuse de porter toute ma vie notre lâcheté, de regretter.
Et je refuse tes doutes, qui entraineront les miens, et notre fin. Je veux de l'espoir jusqu'au bout, et qu'il n'y ait pas de fin.

Je veux y croire, me battre pour toi, pour nous. Faire des concessions. Je veux des hauts et des bas. Des moments heureux, et des difficiles. Je veux un avenir lumineux.

Dimanche 27 décembre 2009 à 23:32

http://photoastro.romandie.com/get/4716/seulaumondenb2.jpg
Il y a là
la peinture Des oiseaux, l'envergure Qui luttent contre le vent
Il y a là les bordures Les distances, ton allure Quand tu marches juste devant
Il y a là les fissures Fermées les serrures Comme envolés les cerfs-volants
Il y a la littérature Le manque d'élan L'inertie, le mouvement
Il y a là les mystères, Le silence sous la mer Qui luttent contre l'temps
Il y a là les murmures Un soupir, l'aventure Comme emmêlés les cerfs-volants
Il y a là la littérature Le manque d'élan L'inertie le mouvement

Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas

Si l'on prenait le temps .

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