Avec le temps, et son absence - surtout son absence - je l'ai idéalisé. J'ai mélangé et confondu ce qu'il était ou avait été avec ce que je croyais qu'il était, pour obtenir l'image que je voulais de lui. Il représentait l'inaccessible, l'irrésistible inaccessible après lequel on serait capable de courir toute une vie. Il symbolisait l'espoir. L'impossible. L'échec Mais la réalité est toute autre. La vérité est que les années sont passées, et ont fait leur travail. Le temps a joué son rôle à la perfection, comme à son habitude. Je me suis raccrochée à des bribes de souvenirs, des miettes de sourires et des à des mots en l'air. J'ai voulu croire une dernière fois en quelque chose, et ce fut lui. Et même s'il n'a jamais cru en moi, j'ai toujours cru en lui.
A présent, il est temps d'ouvrir les yeux. Il n'est pas si merveilleux. Peut-être n'est-il pas ordinaire, mais pas extraordinaire c'est certain. Et nous ne nous entendons pas bien. Nous parlons, ce qui est différent du fait de s'entendre. Non. Il n'est pas fait pour moi, c'est une évidence. Il l'a peut être été, mais ne l'est plus. Il est inutile de se voiler la face. C'est une nouvelle époque qui touche à sa fin. Une longue époque à l'échelle de ma vie.
Mais je crois réellement qu'il serait bon voire nécessaire d'affronter l'illusion et de tirer un trait indélébile et définitif sur ce qui a pu me ronger auparavant, autrement dit, lui.
La route est encore longue.
Mais je crois réellement qu'il serait bon voire nécessaire d'affronter l'illusion et de tirer un trait indélébile et définitif sur ce qui a pu me ronger auparavant, autrement dit, lui.
La route est encore longue.