Vendredi 4 janvier 2008 à 13:50



Avec le temps, et son absence - surtout son absence - je l'ai idéalisé. J'ai mélangé et confondu ce qu'il était ou avait été avec ce que je croyais qu'il était, pour obtenir l'image que je voulais de lui. Il représentait l'inaccessible, l'irrésistible inaccessible après lequel on serait capable de courir toute une vie. Il symbolisait l'espoir. L'impossible. L'échec Mais la réalité est toute autre. La vérité est que les années sont passées, et ont fait leur travail. Le temps a joué son rôle à la perfection, comme à son habitude. Je me suis raccrochée à des bribes de souvenirs, des miettes de sourires et des à des mots en l'air. J'ai voulu croire une dernière fois en quelque chose, et ce fut lui. Et même s'il n'a jamais cru en moi, j'ai toujours cru en lui.
A présent, il est temps d'ouvrir les yeux. Il n'est pas si merveilleux. Peut-être n'est-il pas ordinaire, mais pas extraordinaire c'est certain. Et nous ne nous entendons pas bien. Nous parlons, ce qui est différent du fait de s'entendre. Non. Il n'est pas fait pour moi, c'est une évidence. Il l'a peut être été, mais ne l'est plus. Il est inutile de se voiler la face. C'est une nouvelle époque qui touche à sa fin. Une longue époque à l'échelle de ma vie.
Mais je crois réellement qu'il serait bon voire nécessaire d'affronter l'illusion et de tirer un trait indélébile et définitif sur ce qui a pu me ronger auparavant, autrement dit, lui.
La route est encore longue.

Mardi 1er janvier 2008 à 16:28


J'ferai pas le vaccin contre le cancer de l'utérus. Je n'veux pas perdre la chance d'avoir une vie plus courte.

Lundi 31 décembre 2007 à 16:21


J'ai rêvé que je plongeais dans la mer, genre du haut d'une putain de falaise. J'arrivais grâce au hasard à ne pas me payer un rocher, et je flottais comme un ballon.

C'était jouissif .

                               


Vous avez déjà eu comme une boule de feu dans le ventre, une boule d'énergie qui n'attend qu'à exploser ? Avec un sourire indécrotable et une envie de rire ?
Décidément, mes nuits sont passionnantes.

Soirée terrible en prévision, mais je ne saurai dire dans quel sens.

PIX

Mardi 18 décembre 2007 à 20:19

Si vous saviez à quel point je voudrais partir. Genre demain matin. Je pourrais prendre un billet d'avion, de train, ou de bus. Mon appareil photo. Pas d'argent, tant pis. Et que je serais complètement fauchée, j'irais voir la falaise de plus près. Mais on fait peu de choses au conditionnel.



J'parlerais bien, mais je ne sais ni à qui, ni dans quel but.
Et je sais aussi que si je parle pas, ça va enfler et ça finira par craquer.
Tant pis, on verra.

Dimanche 16 décembre 2007 à 22:23


Ca fait longtemps que j'ai cessé d'y croire. Cessé d'espèrer. Avec le temps, je commence à croire que j'ai fait ce qu'il fallait. Pourtant j'aurais des raisons d'y croire. Mais la pratique discrédite la théorie, à nouveau. C'est pas comme s'il m'ignorait. Même pas. J'existe bel et bien. Mais en temps voulu. J'aurais des raisons d'être perdue. Mais je ne le suis plus. On échange tellement de mots, de rire. Si tu ne m'avais pas parlé d'elle, un jour où tu devais être résolument triste, j'aurais sûrement replongé. J'aurais été dans cette situation bien familière, et que je déteste pourtant tellement.
Mais non. Il me l'a encore démontré il y a quelques jours. C'est étrange la vie. Il donne l'impression de m'apprécier. Prend de mes nouvelles. Il fait mine de me porter de l'attention. Et pourtant.
Je me doutais de sa venue. Pas très convaincue, mais je le sentais. Et le jour venu je n'y pensais déjà plus. Et puis si, il était bien là. En cinq minutes je me suis rendue compte de deux choses. Mon coeur, tel un radar, s'alarme à sa proximité. Après tout ce temps ... Mais j'ai aussi vu qu'en cinq minutes il a du me regarder à peine vingt secondes. Le temps d'un bonjour. Et d'un au revoir. C'est bien peu.
Trop peu à mon goût.

On dira que je prends plaisir à dramatiser des détails insignifiants. Que ça fait GENRE j'ai une vie palpitante. Alors qu'en fait on s'en fout, et je m'en fous.

Samedi 15 décembre 2007 à 22:26


La société m'écoeure, et les gens qui la constituent aussi. Surtout. C'est pas nouveau, et tout le monde s'en fout. J'comprendrai jamais cet égoïsme qu'on a tous. On est tous là à voir la misère, la douleur. Et on la regarde. Ouais, c'est génial de regarder. Faudrait pas trop s'investir non plus, pas trop retrousser ses manches. Ca ferait des plis sur notre chemise, et on aurait à la repasser à nouveau. Ca serait tellement dommage. Et puis, il faut dire que ces problèmes-là ont toujours existé, hein. Pourquoi tout devrait changer maintenant ? C'est vrai que les gens qui souffrent ne sont plus à une génération près, hein. En plus maintenant, on a d'autres problèmes. Mais c'est pas pour autant qu'on se bouge plus les fesses pour les résoudre, faut pas déconner hein. C'est vrai qu'on se détruit tout seul. Enfin, qu'on détruit notre habitat. Mais bon, ça serait dommage de se priver de notre confort. Alors on laisse la planète pourrir, et les espèces s'éteindre. C'est pas grave, nous, on a notre petit confort. On comprend vraiment pas comment les siècles précédents ont pu se passer de tout ce confort. Ca serait impensable à notre époque d'arrêter cette course au confort inutile, à la superficialité. Cette course aux appareils high tech, aux portables qui font internet, musique, film, ouvre-boites ( on me dit dans l'oreillette qu'on ne peut pas ouvrir de conserves avec un téléphone ... soit. Ca ne tardera pas ). On en oublie qu'on peut appeler avec. C'est vrai que c'est in-dis-pen-sa-ble. Oui oui. Mais aux infos l'autre soir, ils ont dit que toutes les espèces qui allaient disparaître allaient nous coûter très cher. Faudra bien trouver des solutions, pour les fonctions qu'elles ne pourront plus assurer. On devra aller féconder les fleurs nous-même pour pouvoir manger des fruits - une pensée pour les futures défuntes abeilles - C'est dommage de gaspiller tant d'argent pour ça. A cause des taxes qui augmenteront pour compenser, on pourra plus offrir un home cinéma au petit dernier, pour ses deux ans. Le pauvre quand même. Alors on va peut être réfléchir et essayer de trouver un truc pour que ces animaux et ces plantes meurent un peu moins. Peut-être. Parce que si on calculait tout ça, ça reviendrait à cher pour une vie. Oui, maintenant on met un prix sur la vie des êtres vivants. Mais pas des êtres humains. Quand même ! Ca serait inadmissible. Mais pour les animaux, c'est normal. On le sait tous.


J'ai envie de balancer la télé par la fenêtre. Mais, trop lourde pour moi. Un oreiller fera l'affaire.

Dimanche 9 décembre 2007 à 12:24


"  Conduire. L'idée d'aller quelque part. C'est seulement une idée, bien sûr. On peut jamais arriver, hein Col. C'est comme le mirage de l'eau qu'on voit, juste là, devant, sur la route, toujours devant, jamais atteint. Mais bon, on est bien obligé de courir après "

Dolce agonia, Nancy Huston .

Vendredi 30 novembre 2007 à 22:04




"  C'est bizarre, se dit Sean. A vingt ans on a une bande d'amis dont on est convaincu qu'ils vous resteront proches jusqu'à la mort mais c'est faux, en fait aucune des personnes ici présentes ne faisait partie d'antan. Tout glisse, tout se déplace, tout s'éloigne de nous; on en gagne et on en perd mais surtout on en perd et on en perd encore ... "

Dolce Agonia, Nancy Huston .

Jeudi 8 novembre 2007 à 21:48

Je pensais pas avoir besoin de toi à ce point .
Tu illumines par ta présence .



Dis moi qu'on n'se quittera pas ...
 

Mercredi 7 novembre 2007 à 21:23


Ce sera en vrac, parce que ça fait longtemps.
Saez en boucle depuis quelques jours. Et une envie folle de sortir, ou de partir, je n'sais plus trop. C'est décidé je commence à me créer mon capital. Hier j'ai acheté un économe et un ouvre boite. On fait ce qu'on peut avec l'argent dont on dispose hein. Trois euros quarante dépensés donc. Les jours défilent bien vite, mais ce n'est toujours pas assez. Je passe mes journées à travailler et je m'ennuie à mourir. Je suis lasse de ne voir personne pendant les vacances. J'aurais besoin de me changer les idées, pour ne pas reproduire ce qu'il s'est passé dimanche soir. La solitude me ronge, et quand la fatigue s'ajoute, ça donne une mixture plutôt nocive. Et j'trouve ça tellement triste. J'étais tellement mal, et pourtant. Personne ne sait. Et probablement personne ne saura. Je saurais pas dire si c'est parce que je ne veux pas en parler, ou si c'est parce que je ne sais pas à qui en parler, personne à qui parler. C'est dur, mais on s'y fait. Et l'autre-là. J'trouve pas de mots. Il est de plus en plus présent, mais toujours aussi loin. Et il comprend même avant que j'explique.C'est étrange la vie. Cette nuit j'ai rêvé du voyage dans les Alpes, mais avec des inconnus qui étaient mes amis. Et il y en avait un qui voulait faire le grand saut. Il était magnifique avec ses cheveux lisses et ses yeux sombres. Il avait le courage qui me manquait, et pourtant je tentais de l'en dissuader. C'est étrange la vie. A certains moments de la journée, je la trouve ennuyeuse et inutile, alors qu'à d'autres je n'en pense rien. Il me tarde d'avoir une vie d'étudiante. Ma mère a parlé d'un collègue qui n'avait pas vu ses parents depuis deux ans. C'te chance. J'ai passé pas mal d'heures au labo. J'aime toujours autant cet instant magique. Celui où le papier noirci doucement. Quand l'image se forme, et cette satisfaction d'avoir fait une belle photo. A la fin du mois on expose dans la ville. J'arrête pas de le dire, j'suis tellement fière. Il n 'y aura que six de mes photos pourtant. Mais c'est ma première exposition, c'est bête. Les gens ne sauront pas que certaines photos seront les miennes. Mais elles seront là malgré tout. Elles ne sont peut être pas si mauvaises alors. J'ai des envies de me mettre à fumer qui me traverse la tête parfois. C'est absurde, ça me brûle la gorge et je suis asthmatique. Pas d'argent de toute façon. J'ai besoin de ma blonde tous les jours, c'est une évidence.
Je me fais chier en continu, et je sais plus trop pourquoi j'me lève chaque matin. Mais sinon ça va.

Pour l'instant.




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