Nous arrivons. Il doit être 19h35. Ils chahutent, comme deux amoureux qu'ils sont. Nous attendons sagement que ces messieurs daignent bouger leur postérieur. Ils arrivent. Nous ne les connaissons pas, peu importe, nous sommes polies et faisons la bise. Direction le jardin. On pose les sacs. La guitare est restée dans la chambre.Ils vont chercher le bois et prépare le futur feu. Gênées, nous regardons en silence, immobiles. Le feu est maintenant allumé, nous nous chargeons des deux bougies posées sur la table. Trop de vent, nous décidons donc de poser nos mains autour de la flamme, pour nous occuper, et ne pas avoir à rallumer les bougies. Ils vont chercher les transats. Et les bières. On s'assoit. On parle. On rit, sans vraie raison. On est juste bien, dans la chaleur du feu et le froid de la nuit d'une nuit d'avril. Nous étions six, et voilà que nous ne sommes plus que cinq. Seule parmi ces mâles. Il ne suffit pas toujours de beaucoup, pour être serein et heureux. Des chaises, un feu de camp, quelques persones, quelques bouteilles. Du silence, parfois, mais pas un silence pesant, ou angoissant. Au contraire, un silence agréable. Le bien-être à l'état pur. Et au détour d'une ballade, un baiser volé. Une ballade en forêt, à 5h30 et des poussières. Des blagues nulles. Les meilleures, en fait. La fatigue qui s'accumule. Les expériences explosives. Les sangliers qu'on peut entendre au loin. Un lacet défait. Tant de choses simples, mais si agréables. Presque belles. 6h00 arrive. Il faut alors me racompagner, et se quitter. Et très probablement ne jamais se revoir.
Commentaires
Par Vendredi 4 mai 2007 à 22:18
le j'aime la façon d'écrire , et la soirée j'arrive à en imaginer quelques minimes détails... ça devait etre bien.
Par Mercredi 16 mai 2007 à 8:28
le le baiser volé . peut être une des plus belles chose à partager . enfin moi , je trouve ça mignon .
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