Plus mon expérience croît, plus mon impression se renforce. Impression assez complexe à décrire à vrai dire. J'ai eu quelques occasions de connaitre cette ambiance si particulière des soirées, surtout de ces soirées où on ne connait qu'un infime pourcentage des individus présents. On arrive à l'endroit clé, celui où beaucoup de choses peuvent se passer ou non, on dit bonjour à chaque personne, par politesse ou par désir de connaitre de nouvelles têtes. Au fur et à mesure, on échange des bouts de mots, de phrases, de conversation, comme si c'était tout à fait naturel. Comme si chaque jour qu'on se croisait au lycée, on se connaissait et on s'appréciait. Comme si. On se force, ou on prend sur soi pour aller vers les inconnus. Mais au final, on n'est plus inconnu. Plus inconnu dans cette pièce, cette maison, avec ces individus. Peut être pas amis non plus, des connaissances. Furtives. Ephémères. Surtout éphèmères. Peut-être était-ce l'alcool. Le tabac. Ou d'autres substances inhalées. Ingurgitées. Consommées, sans modération. Peut-être n'étions-nous pas nous-même. Peut-être que la schizophrénie est apparue sans qu'on ne s'en aperçoive. Ca aurait très bien pu être un rêve après tout. Mais ça ne l'était pas. C'est bien la seule chose qui est certaine en tout cas. On doit avoir peur, tous. Ou être indifférents, tous. Ou hypocrites. Chacun sa solution à la question. La même question pourtant. Mais tous avons une approche, une réaction différente. Le lendemain, la semaine suivante, la rentrée suivante semble être en décalage, en rupture avec les événements passés. Tantôt on jouait aux cartes. On rigolait, chahutait. On se regardait au moins. A présent, le néant. Il semblerait que la soirée ne se soit pas déroulée. On se parlait, on est indifférent. On détourne les yeux quand on se croise. On ne se parle Ô jamais. Surtout pas envisageable. C'est évident. On se racontait nos histoires. Histoires vécues, histoires drôles. On se confiait même parfois. Et plus rien. Les soirées sont un monde à part. Quelques rares fois, des amitiés naissent. Copines de cuite hein. Mais la plupart du temps, on n'apprend que des prénoms. Prénoms qu'on n'oubliera pas, mais qu'on n'utilisera plus pourtant.
Commentaires
Par Jeudi 29 mai 2008 à 19:33
le J'ai vraiment l'impression de voir quelquechose de moi en tes textes, c'est étrange...
En tout cas Bravo & bonne continuation ;-)
En tout cas Bravo & bonne continuation ;-)
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copines de cuites =D sont sympas , ces deux filles =D !