Et plus rien ne semble avoir d'importance. On est tous assis, à chacun inconnus et pourtant compagnons de route pour quelques heures. A cette altitude, plus rien n'a d'importance. Le monde qui nous entoure, les nuages en dessous de nous, le soleil qui tape sur les hublots, et ce bruit, ce bruit sourd qui interdit toute communication. A cette altitude, où les passants sont indissociables, où les villes ne ressemblent qu'à un vaste quadrillage morne, on se croirait presque au dessus de tout. L'esprit vide et un environnement stérile. La solitude malgré la centaine d'âmes présentes. On oublie tout, le travail, les amis, l'argent. Tout est bien dérisoire à coté. Hier on s'accrochait avec un parent, et maintenant on assiste à cette unique et sublime vision que nous offre les cieux. Partis vers un même lieu, pour des motifs différents à un même moment. Rassemblés par le hasard, ou le Destin. Et il est bien vrai que nos sordides problèmes de coeur ne sont à rien à la vue de cette étendue de mers, de forêts, de villes. Notre planète maltraitée qui se bat pour survivre et nous permettre de continuer à vivre. Mais le temps passe vite, très vite, trop vite. De la même manière que l'écume apparait et disparait au fil les vagues, la Vie, nos vies ne sont qu'éphèmères. On s'éloigne peu à peu du port, on ne distingue plus très bien les lumières de la ville et nous voilà partis.
Commentaires
Par Dimanche 12 août 2007 à 20:33
le Je ne connais pas cette sensation. J'ai jamais pris l'avion. Je ne connais que celle de grandeur quand on est au sommet d'une montagne de 5000m. Une étendue magnifique face à nous et un sentiment de bien être inconnu, inattendu.
Ajouter un commentaire
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://nothinglasts.cowblog.fr/trackback/2116438
Rien à dire de plus, ce que tu écris est vraiment magnifique...
[Tu es partie quand je revenais^^] Bisouilles.