J'ai eu des phrases en tête toute la journée, mais elles se sont envolées. Tant pis, j'écriraisau fil de mes pensées, aussi médiocres soient-elles. Les enfants ne sont définitivement pas pour moi. La grossesse, la maternité, encore moins. Devenir complètement gâteux, et donc ridicule, devant un bout d'peau qui ne comprend rien, qui ne veut que de l'attention et manger, hors de question. Pour des mômes ignares, qui n'auront aucune idée de la vie, de l'argent. Qui se foutront de tout et ne vous remercieront jamais. Je ne la supporte plus. Il se pourrait que je sois de ces mômes qui me répugnent. Elle parle tout le temps. Ramène tout à sa personne. Se répète. Parle toute seule. Me prend pour une enfant. J'ai besoin de liberté et d'indépendance. Je grandis. Je muris. Merde. Tout n'est pas dangereux. Tout n'est pas du n'importe-quoi. Elle me répugne je crois. Dès que j'aurai acquis (?) mon indépendance, je fous le camp. Je ne la revois plus. Ou peu. Je veux être loin. La famille, c'est pas mon truc. J'suis pas sentimentale. J'me fous de tout. Je bois à chaque occasion. Et de plus en plus. Peu importe. A une soirée où tu es seule, tu t'occupes comme tu peux. Donc tu bois. Vodka, Soho, Smirnoff. Et? Une roue en bois dans la gueule ? Deux bosses sur ce visage déjà laid, bien que jeune. Peu importe. J'veux vivre ma vie, loin de ma famille. La grand mère qui veut des choses et fait tout pour ne pas les avoir. Mauvaise foi, manque de volonté et connerie profonde et gerbante. Un père courageux, qui la supporte depuis ces quelques vingt trois ans je-ne-sais-comment. Elle ... J'en ai assez dit. Y a des gens bien partout, mais on ne prend pas le temps de les connaitre. J'voudrais ne pas en perdre en route, mais je les perdrais. J'voudrais partager des passions avec des amis, des points de vue. La différence, la démarquation, c'est bien beau. J'me sens seule parmi cette foule. Seule à danser, à chanter, à boire. Avant tout était bien, mais on a changé, pris des directions très différentes. Trop différentes. Ca n'durera plus très longtemps je sens. Je parle de tout, de rien. Tout est incompréhensible, peu importe, moi je comprends. J'ai plus envie de me prendre la tête quand ils n'en valent pas la peine. Pour l'heure, je ravale ma haine, juste des piques de temps à autre. Je modère, car j'ai besoin d'eux, pour l'instant. Quand j'aurai l'indépendance, je les envoie bouler sans aucun remord ni scrupule. Peu importe la douleur provoquée, ce ne sera pas mon problème. J'ai besoin d'amour physique, mais surtout pas d'amour sentimental et profond. Un flirt, une aventure, et changer sans cesse. On verra plus tard. Ma courte vie ne touche pas encore à sa fin.
" Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s'en éloignent. "
" Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s'en éloignent. "
Discours de la méthode, Descartes .
(Hier pique nique familial foireux en compagnie de 11 personnes, moyenne d'âge 58ans, désastreux, déprimant)
Bious (L)