Vendredi 27 avril 2007 à 23:09


            Je trouve que presque tout ce qui a été écrit sur l'amour est vrai. Shakespeare a dit " tout voyage s'arrête au rendez-vous d'amour". Quelle merveilleuse pensée. Je n'ai moi même jamais rien vécu de semblable, mais je n'ai pas de mal à croire que c'est déjà arrivé à Shakespeare. J'ai l'impression que je pense un peu trop à l'amour. Sa capacité de transformer et de définir nos vies ne cessera jamais de m'impressionner. Shakespeare a aussi dit que l'amour est aveugle. Et je suis persuadée que rien n'est plus vrai.

On ne sait pas toujours pourquoi mais pour certaines personnes, l'amour s'éteint. Et pour d'autres, l'amour a tout simplement disparu. Il est par contre évident que l'on peut trouver l'amour. Même si ce n'est que pour une nuit. Il existe aussi un autre type d'amour. Le plus cruel de tous. Celui qui fait frôler la mort à ses victimes, ça s'appelle l'amour non partagé. Et je suis experte en la matière. Dans la plupart des histoires d'amour deux personnes tombent amoureuses l'une de l'autre. Mais nous dans tout ça ? Qui raconte nos histoires ? Celles où on tombe amoureux en solitaire. Nous sommes les victimes des relations à sens unique, nous sommes les amoureux maudits. Nous sommes les sans-amours, les grands éclopés, les handicapés qui n'ont pas droit à une place de stationnement réservé. Oui et une de ces personnes est là sous vos yeux.
J'ai aimé cet homme de mon plein gré pendant trois longues et horribles années. Ce furent les pires années de ma vie. Les pires noëls, les pires anniversaires, la veille du jour de l'an amenait son lot de larmes et de valium. Les années où j'étais amoureuse ont été les plus sombres de toute ma vie. Tout ça parce que j'ai eu le malheur d'aimer un homme qui ne m'aimait pas et qui ne m'aimerait jamais.

The Holiday, Premières répliques, voix de Kate Winslet .

Vendredi 27 avril 2007 à 22:48

Nous sommes différentes. Mais je lui ressemble. Elle est mon passé. Je suis l'avenir. Elle représente beaucoup de choses que je ne veux pas être. Elle a choisi que je sois un poids. Son poids. Son boulet à trainer. Boulet qui, par ailleurs, s'émancipe aussi vite que le temps passe. J'aime la liberté. Je veux la liberté. Elle me retient. De moins en moins, certes, mais elle me freine dans ma course. J'aime être maîtresse de mes actes. J'ai horreur qu'on annule mes plans, surtout quand toutes les conditions sont réunies pour que je mène à bien mes projets. Ma liberté représente un des atouts majeurs de ma vie. Je sais ce que je veux. On ne se mettera pas en travers de mon chemin. Elle ne s'y mettera pas. Elle finalise mon éducation. Je prends mon envol comme je peux et me fais mes propres avis, et décisions.
Je recherche l'indépendance. Elle hésite à me l'accorder entièrement. Le temps me manque. Me fait peur, mais me manque. Je l'attends, à défaut de pouvoir faire autre chose.
Elle est ce que je ne veux pas être. Elle devient faible. Je n'aime pas les gens qui étaient forts et qui deviennent faibles. Un manque de volonté de mon point de vue. J'ai tort, j'en suis presque sûre. Peu importe. Se plaindre, se morfondre sur son sort, ça me sort par les yeux. Et déprimer accessoirement. Quand on veut que les choses changent, il faut s'en donner les moyens et arrêter de se morfondre.
Je ne serais pas ce qu'elle est.

Vendredi 27 avril 2007 à 22:38

Perfectionniste, elle recherche trop souvent le meilleur. Elle fait tout son possible pour que ce qu'elle fait soit parfait. Quand elle n'y arrive pas, elle est déçue d'elle même. Et chez les autres, elle recherche quelques fois des choses que les gens n'ont pas. Elle refuse ce qu'elle cherche depuis longtemps. Pas assez bien on dirait. Tant pis, le prochain peut être. Elle a peur du changement aussi. Elle a bien en tête ce qu'elle veut, ce qu'elle recherche, et quand on veut bouleverser son monde, elle prend peur et fuit. Parce qu'elle espère mieux, et parce qu'une simple décision changerait surement trop de choses, elle refuse et prend ses jambes à son cou. En se forçant pourtant, elle pourrait peut être. Mais elle a peur et n'a pas envie. Elle fait chier ses amies aussi parfois à cause ça. Elle s'excuse après, tant elle a de remords. Evidemment. Elle voit que ce n'était pas si désagréable, mais comme elle craint l'inconnu, elle refusait.
Elle accepte cependant certaines choses inconnues. Mais seulement quand elle le désire vraiment, ou quand elle considère que c'est la continuité normale des choses. Elle réalise tout ça, car elle analyse trop de futilités. Et parce qu'un jour elle a lu tout ça dans un truc astro. Son signe, ou son prénom. Peu importe.
Mais elle n'aime pas parler d'elle. Elle veut garder loin d'elle toute idée de narcissisme ou de vanité. Idées qui l'insupportent fortement. Alors pour cela, elle trouve des moyens détournés. Parce qu'il ne faut pas se voiler la face: tenir un blog est quand même contradictoire à ses idées. On parle de soi, en majorité. Même si on ne s'aime pas forcément. Et puis aussi, parce qu'on a tous besoin de s'exprimer d'une façon ou d'une autre. Alors quand on parle pas, on écrit.

Vendredi 27 avril 2007 à 18:47

        Il t'avertit dès l'entrée que je ne m'y suis proposée aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ai nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. [...] Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voit en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice. [...] Ce n'est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain.

Les essais, Montaigne .

<< Page précédente | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Page suivante >>

Créer un podcast