Dimanche 27 mai 2007 à 23:41


J'ai eu des phrases en tête toute la journée, mais elles se sont envolées. Tant pis, j'écriraisau fil de mes pensées, aussi médiocres soient-elles. Les enfants ne sont définitivement pas pour moi. La grossesse, la maternité, encore moins. Devenir complètement gâteux, et donc ridicule, devant un bout d'peau qui ne comprend rien, qui ne veut que de l'attention et manger, hors de question. Pour des mômes ignares, qui n'auront aucune idée de la vie, de l'argent. Qui se foutront de tout et ne vous remercieront jamais. Je ne la supporte plus. Il se pourrait que je sois de ces mômes qui me répugnent. Elle parle tout le temps. Ramène tout à sa personne. Se répète. Parle toute seule. Me prend pour une enfant. J'ai besoin de liberté et d'indépendance. Je grandis. Je muris. Merde. Tout n'est pas dangereux. Tout n'est pas du n'importe-quoi. Elle me répugne je crois. Dès que j'aurai acquis (?) mon indépendance, je fous le camp. Je ne la revois plus. Ou peu. Je veux être loin. La famille, c'est pas mon truc. J'suis pas sentimentale. J'me fous de tout. Je bois à chaque occasion. Et de plus en plus. Peu importe. A une soirée où tu es seule, tu t'occupes comme tu peux. Donc tu bois. Vodka, Soho, Smirnoff. Et? Une roue en bois dans la gueule ? Deux bosses sur ce visage déjà laid, bien que jeune. Peu importe. J'veux vivre ma vie, loin de ma famille. La grand mère qui veut des choses et fait tout pour ne pas les avoir. Mauvaise foi, manque de volonté et connerie profonde et gerbante. Un père courageux, qui la supporte depuis ces quelques vingt trois ans je-ne-sais-comment. Elle ... J'en ai assez dit. Y a des gens bien partout, mais on ne prend pas le temps de les connaitre. J'voudrais ne pas en perdre en route, mais je les perdrais. J'voudrais partager des passions avec des amis, des points de vue. La différence, la démarquation, c'est bien beau. J'me sens seule parmi cette foule. Seule à danser, à chanter, à boire. Avant tout était bien, mais on a changé, pris des directions très différentes. Trop différentes. Ca n'durera plus très longtemps je sens. Je parle de tout, de rien. Tout est incompréhensible, peu importe, moi je comprends. J'ai plus envie de me prendre la tête quand ils n'en valent pas la peine. Pour l'heure, je ravale ma haine, juste des piques de temps à autre. Je modère, car j'ai besoin d'eux, pour l'instant. Quand j'aurai l'indépendance, je les envoie bouler sans aucun remord ni scrupule. Peu importe la douleur provoquée, ce ne sera pas mon problème. J'ai besoin d'amour physique, mais surtout pas d'amour sentimental et profond. Un flirt, une aventure, et changer sans cesse. On verra plus tard. Ma courte vie ne touche pas encore à sa fin.


" Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s'en éloignent. "

 Discours de la méthode, Descartes .

Lundi 21 mai 2007 à 22:25



Ce n'est peut-être tout de même que ça, le bonheur. La simplicité sous toutes ses formes. Faire ce qu'on aime, en fonction de ses moyens. Saisir les occasions qui se présentent à nous. Partir sur la route, puis dans les chemins. Observer les épis de blé en formation. Apprécier le soleil qui nous chauffe la peau. Prendre des photos selon ses pulsions. Faire les réglages du mieux qu'on peut. Appuyer sur le déclencheur, réarmer. Et recommencer. S'allonger à moitié sur le chemin pour avoir la meilleur vue. Contrôler qu'on ne voit pas notre ombre. Aller n'importe où, peu importe les taches, la saleté. La vie est bien trop précieuse pour qu'on s'attache à de tels détails. Et qui pourrait vous reprocher d'avoir les genoux verts ou le postérieur plein de terre au milieu des champs ? Ce n'est peut-être qu'être bien dans sa peau. Apprécier l'image qu'on croit se donner, avec des morceaux de tissus larges, juste ce qu'il faut, le sac qui se traine, les cheveux dans le vent. L'impression d'une nomade, même si personne ne peut me voir. Marcher parmi les hautes herbes, et lever les bras, faire l'avion pour profiter de la mince fraicheur que nous apporte le vent. S'allonger dans ces herbes, même si ça gratte. Regarder les nuages passer. Rêver. Rêver à un futur heureux. Voir des sourires. Je n'suis pas folle, vous savez. J'aime capturer les sourires. Ils sont trop souvent brefs, mais ils sont présents. Les regards complices, remplis de passion. A la vue d'un appareil, vous vous cachez et perdez votre spontanéité. Mais c'est cela le plus beau. Le naturel. Les photos prises au hasard, qui sont parfois superbes. Des miettes de bonheur, d'amitié, d'amour, de sourires. De vie. Cessez de complexer et faites moi plaisir. Je veux immortaliser ces instants. Puisque tout est éphèmère, je veux au moins en garder une photo. Une trace, intacte.



Je veux la faire cette photo. Nous quatre, allongées dans l'herbe, en étoile. Et des sourires à n'en plus pouvoir. Juste un souvenir de ce qui pourrait s'évaporer, malgré nous.

Samedi 19 mai 2007 à 12:31




Marcher dans la rue. Le sac qui se balance au rythme des pas. Les yeux dans le vague. Golden dans les oreilles, Fall Out Boy. Pas de nostalgie cette fois. La raison qui fout l'camp. La déraison qui s'installe. Des envies d'évasion. Marcher, loin, là où jamais elle n'a été. Rester seule. Au milieu des champs, sous le soleil, ou la pluie, peu importe. Loin des gens. Entourée des oiseaux, eux si heureux, eux si libres. Les arbres, les hautes herbes, l'eau qui coule. La nature sauvage, libre, et tellement belle. I knew all the lights of the city were too heavy for me (8). Envie de changement, ou besoin de changement ? Respirer l'air un peu plus loin. En finir avec cette routine. Voir de nouvelles têtes, découvrir de nouveaux plaisirs. Je suis attirée par ce qui me faire peur. Je voudrais déjà partir à la fac, habiter Paris. Aller où j'ai envie, manger ce dont j'ai envie. Prendre mes responsabilités, et assumer mes erreurs si besoin. Il faudrait que tout aille plus vite. passer ces journées inutiles, aller à l'essentiel. Plus d'envie de travailler, quand c'est peine perdue. Se forcer à sourire pour faire plaisir. Feindre la joie, la bonne humeur. Bon anniversaire ... 70 ans ... c'est ... Vieux. Aucune envie, ni motivation. Ils peuvent me parler, je ne les entendrai pas. Je ne les entendrai plus. Je refuse de les entendre. C'est humain de vouloir prendre son envol après tout. Il faut laisser le temps au temps. On a rarement ce que l'on veut - hors exceptions pourries gatées qu'on connait tous. J'aurais voulu finir le programme de physique. Réapprendre à apprécier les maths. Faire de belles photos, et qu'on me laisse la possibilité d'en faire. Qu'on ne soit pas aussi médisant et négatif quand il s'agit de photographies - de toute façon, je crois qu'elle est dépourvue de toute perception artistique. Avoir le temps de s'exercer, de progresser à la guitare. Avoir assez d'esprit pour faire un article sans perdre le fil conducteur du départ et sans m'éparpiller dans mes pensées, pour qu'au final, ça n'ait plus de sens. Ne plus hésiter entre aie et ait. Faire un article bien construit et bien écrit, pour une fois.




Lundi 14 mai 2007 à 22:03


Depuis le temps que j'dis que rien ne dure ... Les amitiés se brisent, ou le sont déjà. Quelque chose a changé. On évolue dans des mondes parallèles mais opposés. On devient de plus en plus différents, et même avec quelques efforts vains, on se rend vite compte que ce n'est plus possible. Ce qu'on prenait alors pour éternel, n'est en rien différent du reste, éphèmère ...


Lundi 14 mai 2007 à 19:24

Tu sais, en un an, on aurait pu se voir plus souvent. Se parler. Faire mieux que de se croiser par hasard, de parler quelques courtes minutes et de s'en retourner. Etre à une même soirée, se dire bonjour, et ne plus se reparler de la soirée. On aurait pu prendre le temps de se voir. De parler. Se ballader au bord de l'eau, ou à l'abri des arbres. Se raconter des conneries, comme on sait si bien le faire. Tu aurais parlé musique, et je t'aurai écouté, pleine d'admiration. Tu aurais voulu te taire un peu, mais ta passion t'en aurais empêcher, et moi aussi. On aurait pu se bousculer, pour mieux se rapprocher. Chahuter. Rire. Avoir un immense sourire indécrochable. Au détour de nos jeux, nous aurions pu nous apprécier, peut-être même nous aimer, qui sait. On aurait profité de chaque seconde, et vécu pleinement ces instants. Tu aurais pu m'apprivoiser le coeur, ou me l'arracher. Mais tu aurais fait quelque chose, au moins.
Je fais comme toi, je joue la carte de l'indifférence. Le nombre de fois où j'ai pu passer près de toi, tu étais trop occupé pour me voir, ou bien le cachais-tu. C'est vrai qu'après tout, toi aussi, tu as fait pareil. Je ne te voyais qu'après.
Jamais je n'ai voulu m'imposer, j'ai toujours eu peur de déranger. Toi, et tous ces gens; moi et ces quelques personnes. Tout ce temps qu'il te manque, toutes mes habitudes que tu connais, toutes ces heures où, si tu le voulais tu pourrais me rejoindre. Toutes ces choses que j'aurais voulu partager avec toi. Mais ne gachons rien. Laisse-moi ces rêves auquels je ne crois pas et je ne crois plus. Reste là où tu es, comme tu sais si bien le faire. Continue de me faire rire et sourire. Tu ne soupçonnes pas tout ce pouvoir que tu as sur moi. C'est encore mieux, tu en deviens redoutable.

Pix #

Samedi 5 mai 2007 à 19:52


CREON
_ [ ... ] Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-là. [ ... ] Tu l'apprendras toi aussi, trop tard, la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser, encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vien ce n'est peut-être tout de même que le bonheur.

ANTIGONE, murmure, le regard perdu. _ Le bonheur ...

CREON, a un peu honte soudain. _ Un pauvre mot, hein ? [ ... ]

ANTIGONE _ Vous me dégoutez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite - ou mourir.

Antigone, Jean Anouilh <3 .

Samedi 5 mai 2007 à 19:46

J'aurais aimé être une fille mystérieuse et surprenante. De celles qui fascinent et dont on a peur. Celles sur lesquelles les gens se retournent, discrètement. Celles dont le sourire fait fondre. Dont le charme est perceptible, mais pas du premier regard. Seulement quand on s'y intéresse, et qu'on creuse un peu plus, un peu plus que ce qu'elles dégagent, mais ce qu'elles renferment. Celles qui toujours auront l'air sûre d'elles mais pas trop. Celles dont un simple regard peut vous rappeler que vous n'êtes rien ou bien tout au contraire que vous êtes tout. Qui ne paraitront jamais vulgaires, et qui se mettront en valeur juste ce qu'il faut pour se sentir bien. Qui resteront modestes en toute circonstance. Qui vivront pour les autres, et rarement pour elles. Celles dont le bonheur importe peu, mais celui de ses amis intensément. Celles qui seraient sensibles, mais pas chochottes. Celles qui croiraient plutôt trop que pas assez. Qui croiraient en l'avenir, en l'Amour, en le Bonheur. Qui seraient convaincues que tout n'est pas si moche, que tout est possible et que tout peut s'arranger un jour ou l'autre. Qui comprendraient vite quand elles ont tort et qu'on le leurs signale. Qui changeraient alors d'avis, et s'excuseraient aussitôt. Celles qui ne diraient, majoritairement, que des mots justes et réfléchis. Qui trouveraient toujours les bons mots, pour expliquer, rassurer, soutenir et faire rire. Celles qui auraient toujours l'air bien, même quand elles sont tristes. Qui seraient posées et calmes, et que le ridicule n'atteindrait que rarement.

A la place de ça, je suis de celles qui ont l'air profondément débile du matin au soir. Qui se veulent mûres et responsables mais qui se plantent complètement. Celles dont le sourire fait plutôt fuir que fondre, dont la beauté semble n'avoir jamais existé. Celles qui ne sont jamais discrètes, et qui parlent fort. Qui parlent, souvent trop, et qui réfléchissent seulement après. Qui ont abandonné toutes notions de bonheur, de longévité. Celles qui attendent que le temps passe, tant bien que mal, n'attendant que l'occasion d'en finir. Mais qui attendent et attendront encore longtemps, parce qu'elles sont trop raisonnables parait-il. Je suis de celles, qui se montrent peut être trop, et devraient plus souvent se cacher. De celles qui croyaient en l'Homme, mais qui ont été déçu et qui ont vite compris la réalité des choses. Celles qui ne croient plus en rien, celles qui n'éprouvent plus rien. A part de la colère parfois, mais qui arrivent à se controler tant bien que mal et qui vont dormir pour que la rancoeur retombe et qu'il n'y paraisse rien.  Celles qui feraient beaucoup pour leurs amis, mais qui savent que rien ne dure. Celles pour qui Les Autres est plus important que moi mais qui pourtant souvent se disent que nous ne sommes que des pions, et que Chacun sa merde. Celles qui peuvent être extrêmement mal-aimables, mais qui respectent les gens et le monde en général. Mais de celles qui cinq minutes plus tard peuvent rire à se tordre les entrailles de joie. Je suis de celles qui sont entêtées, et qui savent ce qu'elles veulent. Qui ne se laisseront pas marcher sur les pieds. Qui préfèreront mourir pour des idées que de vieillesse. Qui se répètent très souvent, comme c'est le cas en ce moment même. Je suis de celles qui montrent qu'elles ont de la volonté pour cacher le fait qu'elles se déçoivent par leur manque de volonté. Qui n'aiment pas paraître inférieures aux autres, mais jouent la carte de la modestie. Qui sont dégoutées de beaucoup de choses. Qui en ont compris aussi beaucoup. Celles qui se sentent aussi grandes que des punaises, et qui ont autant d'importance. Mais dont l'écrasement serait gênant. Celles qui parlent longtemps, pour n'arriver nulle part. Qui aiment la solitude malgré tout, son meilleur ami depuis bien des années. Celles qui parlent trop d'elles quand elles s'y mettent. De celles qui vont se taire, pour que vous ne perdiez plus votre temps à lire des choses aussi inintéressantes qu'incompréhensibles.

Dimanche 29 avril 2007 à 14:57


Nous arrivons. Il doit être 19h35. Ils chahutent, comme deux amoureux qu'ils sont. Nous attendons sagement que ces messieurs daignent bouger leur postérieur. Ils arrivent. Nous ne les connaissons pas, peu importe, nous sommes polies et faisons la bise. Direction le jardin. On pose les sacs. La guitare est restée dans la chambre.Ils vont chercher le bois et prépare le futur feu. Gênées, nous regardons en silence, immobiles. Le feu est maintenant allumé, nous nous chargeons des deux bougies posées sur la table. Trop de vent, nous décidons donc de poser nos mains autour de la flamme, pour nous occuper, et ne pas avoir à rallumer les bougies. Ils vont chercher les transats. Et les bières. On s'assoit. On parle. On rit, sans vraie raison. On est juste bien, dans la chaleur du feu et le froid de la nuit d'une nuit d'avril. Nous étions six, et voilà que nous ne sommes plus que cinq. Seule parmi ces mâles. Il ne suffit pas toujours de beaucoup, pour être serein et heureux. Des chaises, un feu de camp, quelques persones, quelques bouteilles. Du silence, parfois, mais pas un silence pesant, ou angoissant. Au contraire, un silence agréable. Le bien-être à l'état pur. Et au détour d'une ballade, un baiser volé. Une ballade en forêt, à 5h30 et des poussières. Des blagues nulles. Les meilleures, en fait. La fatigue qui s'accumule. Les expériences explosives. Les sangliers qu'on peut entendre au loin. Un lacet défait. Tant de choses simples, mais si agréables. Presque belles. 6h00 arrive. Il faut alors me racompagner, et se quitter. Et très probablement ne jamais se revoir.


Vendredi 27 avril 2007 à 23:27


'   Toutes les fois que j'déprime en voyant c'qui s'passe dans l'monde, je pense à la zone d'arrivée des passagers de l'aéroport de Londres. De l'avis général, nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. Je n'suis pas d'accord. J'ai plutôt l'sentiment que l'amour est présent partout. Il n'y a pas toujours de quoi en écrire un roman, mais il est bien là. Père et fils. Mère et fille. Mari et femme. Copains, copines, vieux amis.Quand les deux avions ont frappé les tours jumelles, à ma connaissance aucun des appels téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne cont'naient de messages de haine ou d'vengeance. C'était tous des messages d'amour. Si vous cherchez bien, j'ai la désagréable impression que vous constat'rez qu'en définitive, nous sommes cernés par l'amour.   '

Love Actually, Premières répliques, Voix d'Hugh Grant .
<3

Vendredi 27 avril 2007 à 23:23


Etre exigeant avec soi-même. Intransigeant même. Préférer se sous estimer plutot que sur estimer . Observer son reflet durement . Ne plus supporter ce terrible reflet, cette dure réalité qu'elle nous renvoie . Désespérer totalement de ce que l'on est. Chercher à tout prix l'objectivité mais devenir de plus en plus subjective . Avoir des pensées que nul ne devrait avoir . Déjà terriblement écoeurée et dégoutée par le monde, la connerie qui s'y prolifère , le respect qui nous échappe et finira par disparaître ... Plus ça va, moins j'me supporte, plus j'me dégoute.  Ai renoncé une bonne fois pour toute j'espère à plaire ne serait ce qu'un peu à quiconque . Ce privilège n'est pas pour moi, je n'ose plus y prétendre . Dans le fond, nous sommes tous aussi inutiles les uns que les autres . On veut tous se donner une importance, croire que notre vie est importante . Foutaise . On court tous à notre perte . Insouciants, je-m-en-foutistes, irrespectueux, pollueurs en plus de ça, sans aucun scrupule . C'qui est bien c'est que la finalité de la vie c'est la mort, et quelque soit ce que l'on fait, on la précipite . Chaque pas nous approche de plus en plus .

Si j'avais pas une mère dépressive qui ne s'en remettrait pas, un père aimant, des frères que ça blesserait énormément, et des amis qui pourraient aussi en souffrir, tout serait plus simple . Au lieu de ça, obligée d'attendre . Des années encore à attendre la fin . A préparer sa fin . Quand les parents seront loins, on pourra alors envisager un éloignement de ses amis . Progressif . Sans qu'on ne se doute de rien . Les amis, ça va ça vient . Au bout d'un an ou deux sans nouvelles, on est oublié et le départ ne devient que plus aisé .

Tous aussi inutils les uns que les autres . Le but est de partir en blessant le moins de gens possibles, le moins possible . Parce que même si on sert à rien, ya quand même quelque personne qui peuvent tenir à nous . Alors on attend . Mais on évite d'en parler, parce qu'on entendra toujours la même chose . Le mensonge, mais pour la bonne cause . Dire le contraire de la réalité, parce qu'on croit que ça peut faire plaisir  . On ment tous pour ne pas blesser . La vérité est tellement laide .


  '  Suis-je à la moitié, suis je à la fin ? En tout cas, ce n'est plus le début. Cette vie m'a maché, avalé, dégueulé; j'ai si peur d'avoir tout vu pourtant Tout va bien, tout va bien. Bien sûr je suis seule, mais qui n'est pas seule au milieu de cette grande nuit ?  '  Tout va bien, Cali.

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