Lundi 2 juillet 2007 à 20:23


Je suis partie le sourire aux lèvres. Un besoin de nouveauté, de folie et d'envie.
Je dois très probablement être en train de faire la crêpe sur une île grecque, transpirante sous la chaleur insoutenable d'un soleil de juillet en Mer Egée. Je reviendrais sûrement bronzée, plus blonde que jamais, et peut être même accompagnée, ce dont je doute beaucoup. Je peux d'ores et déjà vous dire que vous ne me manquez pas. A part Elles, et quelques autres personnes que je ne citerais pas, et qui se reconnaitront peut-être. Ou pas. Oui-oui-oui je passe de bonnes vacances. Oui il fait beau. Oui il fait chaud. Les Grecs sont super et bla et bla et bla. C'est bien dérisoire de programmer des articles pour faire croire que le blog est toujours en vie. C'est pitoyable même. Je sais bien que le mot de passe invité ne sera pas utilisé, alors, pour faire comme si, voilà, il est quatorze heures zéro une, nous sommes le neuf juillet deux mille sept, et cet article est en ligne.
Vous pouvez reprendre une activité normale et dotée d'un intérêt supérieur que cette lecture pathétique.

Lundi 2 juillet 2007 à 17:09


Des images dans le fond des yeux, et de la musique dans la tête. Tout ça, en boucle dans la tête. C'était tellement bon que ça fait mal je crois. On part pour passer un bon weekend, mais jamais on n'aurait imaginer qu'il le serait à ce point. On rencontre des gens formidables. Et on apprend à connaitre mieux d'autres. On danse, on chante. On boit, on rit. On chahute, mais on apprécie. Et même si quelques nuages passent, le soleil revient toujours. Même si Kaolin et son Partons vite nous touche, peut être un peu trop, le repas arrive. Le moment de rassemblement. On déplorait le trop grand nombre de personnes le second jour, et finalement, tout finit bien. Même les retours en voiture. Les gens bourrés sont très pratiques. On est fatigués, oui peut-être. Les oreilles sifflent, oui peut-être.
Mais jamais, on ne voudrait que ça s'arrête.

Le Bruit de Melun... Il y en a eu beaucoup de bruit en effet. Le volume était fort, peut être même trop. Les boules quiès étaient de la partie. Les pogos, les slams aussi. Un bel apollon. Une lesbienne en quête. On était bien, on était beau. Personnellement, je crois que j'étais heureuse.

Mercredi 27 juin 2007 à 22:16



'  J'ai peur de beaucoup de choses. J'ai peur de la solitude, et j'ai peur aussi de découvrir, j'ai peur de mal aimer ou d'aimer mal. J'ai peur des autres et j'ai peur de leur jugement, peut-être un peu moins maintenant. J'ai peur de me décevoir moi-même aussi. [...] J'ai peur de plein de choses, j'ai peur de toucher la main d'une jeune femme, j'ai peur de l'embrasser, j'ai peur de faire l'amour avec elle, j'ai peur de faire une photo de guerre, j'ai peur aussi des mots quelquefois. C'est pour cela que je filme les mots. Ma violence est là. Elle est plus dans les mots que dans l'acte.
               [...]
  Dans le désert, il n'y a parfois rien à photographier, et cela est pour moi d'une grande modernité. Le désert est une fantastique leçon de modernité. D'abord parce qu'il n'y a personne, et les seuls individus que l'on croise ne laissent entrevoir que leurs yeux. Et très vite, on est loin des gens à quatre mètres, les gens sont loin. L'environnement inclut la distance. L'environnement est à égalité avec l'homme. L'homme est peut-être même plus petit. C'est un élément de l'environnement au même titre qu'un arbre ou une pierre. L'homme n'est pas prédominant ou dominateur.
    Le désert est un endroit où il faut perdre du temps, un endroit qui se mérite. 
               [...]
L'ennui est le principal ennemi de ma photographie. L'ennui me paralyse, il me rend impuissant, il m'atteint au plus profond de moi-même. L'ennui est peut-être toujours un peu latent dans ma personnalité, comme aussi la mélancolie. L'ennui m'empêche parfois d'aller plus loin, j'ai envie de tout abandonner, de rentrer; c'est un moment auquel il faut faire attention, il faut le dépasser, le détourner, le contourner. Il est très souvent lié à la lumière, à la pluie qui est un élément assez difficile en photo à maîtriser.  '

Extraits et photos d' Errance, Raymond D E P A R D O N.
(
Chaque lettre a un lien ) .

Dimanche 24 juin 2007 à 16:26




   Les basses résonnent au loin et le soleil couchant offre un spectacle tout particulier. Les ombres s'étalent et vont en s'allongeant. La pensée vagabonde. Elle se souvient.
  Sur le banc où elle est assise, ils avient l'année précédente bavardé. Ils avaient sourit et rit. Ils s'étaient aimés. Ils s'étaient revus plusieurs fois sur ce banc. Leur banc, dans l'ombre que donnait les arbres, et leur feuillage. Ils avaient connu le vent léger qui vient et caresse le visage. Les rayons du soleil qui réchauffent maladroitement tandis que les flocons s'arrêtent de tomber.
   Ils avaient connu ces douceurs dont on parle tant, mais que peu de gens ressentent réellement. Les douceurs de l'Amour qui s'éteint avec la vie. Le vrai, l'unique.
   Ce changement, quand la mort emporte l'amour .

Mercredi 13 juin 2007 à 22:23


Tu peux toujours te défoncer pour des gens . Etre prête à tout . Y croire malgré tout . Tu peux toujours penser que tu comptes assez . Il y a des signes qui ne trompent pas . Quand tu y regardes d'assez près, tu réalises ce que tu as toujours su mais tu as et auras toujours du mal à accepter . Tu n'étais que poussière . Et tu l'es toujours . Tu étais une merde, et tu le resteras . Tu aimerais être importante pour quelques yeux, autres que ceux de tes parents et de tes frères . Mais rien n'y fait . Tu comptes, un peu . Mais pas tant que ça en fait . On t'aime bien . Mais sans plus . Tu peux donner tout ce que tu as aux gens, on te remerciera cinq minutes . Et puis . Plus rien . C'est la vie, hein . On a pas toujours ce qu'on veut . Ca s'saurait . Dans l'fond, tu vois bien que la solitude est ton ami de toujours . Tu t'en plains parfois, mais bon . Rien ne dure, tu l'as bien compris ça .
Et bien tant pis . Si tu n'as rien ou presque dans ta vie, tu peux toujours te réfugier derrière les cours . Bosser comme une malade . Devenir une de ces personnes qui n'ont que le travail dans leur vie et qui sont horriblement seules . Maintenant, tu as deux options : tu l'ouvres et tu sais qu'en continuant ainsi tu finiras ta courte et misérable vie seule. Ou alors tu ravales ta fierté, tu te fonds dans la masse, et peut être un jour tu cesseras d'être une merde qu'on ignore .

Mercredi 13 juin 2007 à 22:13


Elle peut toujours se persuader qu'elle se plait dans cette situation. Qu'elle est sereine, pas heureuse, non. Mais qu'elle se sent bien. Libre. Légère. Pas indépendante non plus, puisqu'elle garde les poings liés. Mais qu'elle n'a jamais eu le moral aussi bon. Fort. Pas haut, non. Mais stable. Plus de sautes d'humeurs, de coeur qui se met à palpiter un peu trop vite en trop peu de temps. Plus de boule au ventre. Plus d'espoirs vains, et de déceptions. Ni de chutes brutales accessoirement. L'esprit sain simplement.
Elle peut toujours être intimement convaincue qu'elle n'en a pas besoin. Que c'est bien pour les autres. Très bien même, mais qu'elle n'en veut pas. Qu'elle ne serait de toute façon, pas à la hauteur et que ça compliquerait trop sa vie bien rangée. Qu'elle n'aime pas l'inconnu, et le vide qu'est l'avenir. Qu'elle est mieux dans un présent, sans aucun changement ni évolution. Qu'elle préfère stagner dans cet état de bien être, plutôt que de chercher, et là quitte ou double:  une bonne surprise, ou une nouvelle déception.
Elle peut toujours ne croire en rien et prendre sur elle. Ses rêves, Son rêve demeure. Malgré elle. Il la trahit et prend un malin plaisir à ressurgir au moment le plus imprévu. Là, elle était sereine, et il est revenu. Encore plus fort qu'à l'habitude.
Il paraissait réel. Réalisable bien qu'invraisemblable. Il la narguait dans son sommeil, presque sadiquement. C'était parfait. Tout ce qu'elle cherchait était là. L'inconnu, qui lui plait comme aucun autre. La réciprocité, tellement invraisemblable. Le coup de foudre. Le sourire. La complicité. Le bonheur. L'impossible, devenu possible une fraction de seconde. C'est dans ces moments-là, qu'on voudrait ne jamais se réveiller, et faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Voir jusqu'où ça ira. Comment ça ira. Mais c'est aussi dans ces moments-là qu'on est réveillé d'une façon ou d'une autre, contre notre gré.

Lundi 11 juin 2007 à 18:11





"   Il s'envola au fond de la rivière.
Les pierres en bois d'ébène les fils de fer en or et la croix sans branche.
Tout rien.
Je la hais d'amour comme tout un chacun.
Le mort respirait de grandes bouffées de vide.
Le compas traçait des carrés et des triangles à cinq côtés.
Après cela il descendit au grenier.
Les étoiles de midi resplendissaient.
Le chasseur revenait carnassière plein de poissons sur la rive au milieu de la Seine.
Un ver de terre marque le centre du cercle sur la circonférence.
En silence mes yeux prononcèrent un bruyant discours.
Alors nous avancions dans une allée déserte où se pressait la foule.
Quand la marche nous eut bien reposé nous eûmes le courage de nous assoir puis au réveil nos yeux se fermèrent et l'aube versa sur nous les réservoirs de la nuit.
La pluie nous sécha.   "

" Langage cuit " in Corps et biens, Desnos .



Dimanche 10 juin 2007 à 13:36



Un jour, j'arrêterai de boire.


Vendredi 1er juin 2007 à 19:40


Un jour le temps est à l'orage, un autre au grand soleil. Un jour, ils sont tous stressés. L'un borné et pessismiste, l'autre qui ne cesse de se plaindre, qui ne supporte rien et en devient insupportable. Un autre qui dit qu'elle ne va pas bien, il faut comprendre. Et l'autre ultra stressé qui parle fort et vous engueule sans raison. L'impression que tout allait redevenir normal, et là bam, surprise, 1500 euros à payer en octobre. Comment s'en sortir. Chercher à éliminer les crédits et merci-les-impots-et leur-calcul-foireux. On replonge. C'est vrai que vingt ans de privation ce n'était pas assez. Soit. Un autre jour, on part, tong robe et maillot de bain parce-que-la robe-est-un-dos-nu. On arrive au lycée. Seule, certes, mais sereine. On se pose, on lit, on ingurgite des informations. Après vient l'heure du cours de chimie orga, l'extase totale. La jouissance extrême. Le soleil qui chauffe la peau. Le rendez-vous. Voir le noir, et le gris dans toutes ses nuances apparaître à mesure que la réaction se produit. Voir l'image se former sur le papier. Beaucoup plus satisfaisant qu'aller chez le photographe et payer. Non, là on fait tout du début à la fin. On savoure, on apprécie. On s'arrête, pour mieux recommencer la prochaine. Se perfectionner. Etre satisfaite. Se dire que ce sont les premières et qu'elles ne sont pas vraiment laides. Les prochaines seront donc meilleures. Revoir de vieilles photos. Repenser à des phrases, des souvenirs, des sourires. Et rentrer pour trouver dans sa boite de réception un court email dépourvu de réel sens, mais qui vous colle un sourire niais, parce qu'il peut dire n'importe quelle connerie, je trouverais toujours ça drôle et décalé. Vive les champignons en boite. Allez savoir d'où il sort ça. Peu importe, il me fait rire. Il est la preuve qu'on ne peut jamais savoir ce que pense quelqu'un. Surtout à des kilomètres et qui ne vous parle que par écrit. On peut se monter la tête et se dire qu'il papote avec vous pour faire passer le temps, qu'il s'en fout en définitive. On peut se monter la tête et se dire qu'il vous apprécie réellement et vous considère comme une amie. Pire on pourrait se dire qu'il regrette de vous voir si peu souvent. On peut aussi revenir sur terre, et se dire qu'imaginer ne sert à rien. Qu'imaginer fait bien souvent de gros dégats. Alors on pense juste qu'on se parle. Point barre. Ne plus chercher d'explication. Surtout quand il n'y en a pas .
Un jour, il faudra essayer de définir ce lien. Ces pensées ambigües et confuses. Tout démêler. Mais trop dangereux peut-être. Pas maintenant. Pourquoi repousser au lendemain ce qu'on pourrait faire le surlendemain ?


Mercredi 30 mai 2007 à 15:41



 
 "   Pour la première fois de sa vie, quelqu'un l'aimait entièrement, complètement, résolument et pour ce qu'elle était, elle. Pour ce qu'elle était exactement.
  Elle n'en revenait pas. Elle, elle croyait que l'important était de prendre soin des autres et de les rendre heureux. Elle pensait sincèrement que son entourage était ce qui la justifiait sur cette terre et que le reste, tout le reste, ce qui couvait dans sa tête, sa vie secrète et tous les petits replis de son âme n'avaient pas tellement d'importance. Ce qu'il fallait, c'était être gaie et tirer sur le joug sans en avoir l'air. Quand on s'étonnait de sa solitude, de la façon dont elle se retirait dans le quotidien, de ses silences, elle souriait et répondait que la vraie vie était dans les livres.
  Faux, lui a rétorqué cet homme opiniâtre et sous le charme, faux, votre vie est entre vos mains.   "

L'échappée belle, Anna Gavalda .

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